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Une journée à Perla Home

Cette semaine, nous avons eu deux personnes qui se sont annoncées pour un premier rendez-vous à Perla Home.

Le premier, un jeune homme, nous a expliqué avoir quitté le Burundi en avion et à son arrivée en Serbie, il a suivi un passeur jusqu’en Croatie. Dans ce pays, il a été maltraité, mis en prison, enfermé dans la nuit et sans manger pendant plusieurs jours. A sa libération, il a continué son périple jusqu’en Suisse où sa demande a été refusée car il y a déjà une demande pendante en Croatie. Il nous a contactés car il a peur d’être renvoyé en Croatie et de subir de mauvais traitements. Après avoir étudié son cas, il n’y a aucune indication de traite humaine, et nous l’avons redirigé une instance cantonale où il pourrait trouver une aide adéquate. Nous lui avons également proposé des adresses d’associations en Croatie si son recours n’aboutissait pas et qu’il était renvoyé dans ce pays. Nous lui avons dit que bien que nous ne pouvions pas faire plus administrativement, nous restions disponibles s’il avait besoin de conseils ou de se confier. 

Une femme d’environ 50 ans de République dominicaine nous a également demandé de l’aide.

Elle nous a été transmise par le biais du groupe de Bienne. Elle nous a dit qu’elle était brisée et à bout. Sa vie de prostituée lui fait horreur, et ne lui permet plus de subvenir à ses besoins car elle refuse tous les clients qui veulent des rapports non protégés, et ils sont malheureusement nombreux. De plus, elle a eu un cancer qui l’a laissée avec de graves séquelles, notamment au niveau de l’ingestion de nourriture. Elle nous a expliqués être venue en Suisse pour trouver du travail et n’a finalement pas eu d’autres choix que de se prostituer. Il y a encore des zones d’ombre concernant les raisons qui l’ont poussées à commencer la prostitution, et nous allons la rencontrer à nouveau pour tenter de voir s’il y a eu trafic et exploitation. Mais son état physique est inquiétant, et elle est très faible psychologiquement. Elle nous a dit se sentir très faible, et son seul désir est de retourner dans son pays pour y trouver la paix. Elle a des dettes en Suisse et dans son pays, lié à son activité de prostitution. Nous lui avons proposé quelques pistes, notamment de pouvoir séjourner quelques temps dans un lieu lui permettant de se reposer et de réfléchir sans pression à son avenir. Elle a une formation d’esthéticienne faite dans son pays, et cela pourrait être un moyen d’avoir un revenu. Nous lui avons aussi proposé un autre moyen pour trouver un revenu en Suisse, mais ceci implique qu’elle ne reparte pas tout de suite dans son pays bien sûr. Nous la revoyons la semaine prochaine pour continuer le suivi, en particulier la question d’une éventuelle exploitation.

 

La semaine prochaine, il y aura le groupe de paroles animé par une thérapeute professionnelle. L’occasion pour nos bénéficiaires de discuter sur des thèmes tels que la gestion du stress, renouer avec la famille, poser des limites, etc. Nous avons plusieurs bénéficiaires en recherche d’emploi fixe, et nous avons pris le temps de débriefer avec elles de ce sujet. Une bonne nouvelle : l’une d’entre elle a eu un entretien d’embauche et elle attend la réponse définitive, sachant qu’il ne reste plus que trois personnes dans la course. 

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